Le miso est une pâte de soja fermenté, fabriquée à partir de grains de soja écrasés, mélangés à une autre céréale : blé, riz, orge ou avoine. Le miso fait partie des bases de la cuisine japonaise. Sous forme de soupe, le miso est, au même titre que le riz, l’ingrédient de tous les repas. La soupe miso est considérée comme une boisson qui est dégustée tout au long du repas. Une grande partie des japonais la consomment même dès le petit-déjeuner !
Saveurs
Le miso est un aliment au goût hors du commun. Son goût est si unique que les japonais ont inventé un 4ème mot pour décrire ses saveurs : « Umami ». Ce mot désigne un goût ni salé, ni sucré, ni amer, ni acide. Ce terme difficilement traductible, décrit des saveurs enveloppantes, qui subliment les autres aliments. C’est d’ailleurs pour son goût marqué que le miso s’accorde particulièrement bien au tofu, au goût plus neutre s’adaptant aux arômes l’accompagnent. S’il possède un fort caractère et un goût fortement salé, il est facile à cuisiner et s’intègre comme base de nombreuses recettes. La soupe miso est la recette auquel on pense spontanément mais il est aussi possible de réaliser d’autres plats cuisinés.
Fabrication
La fabrication du miso peut se faire de manières variées et complexes, à l’image du fromage. Cependant, le procédé est toujours naturel et découle d’une double fermentation. Les haricots de soja sont cuits à l’eau et broyés. Le soja est alors mélangé au Koji, une préparation fermentée à base de céréales (orge, blé, riz…), de champignon « Aspergillus Oryzae » (qui déclenche la fermentation) et d’eau. À cela est ajoutée une levure naturelle et du sel. Le futur miso est laissé en fermentation et maturation dans une cuve pour une période allant de quelques jours à 3 années ! Ce temps de maturation défini le type de miso. C’est aussi durant la fermentation que des enzymes bénéfiques se créent et donnent au miso ses bienfaits digestifs.
Histoire et origines
Si aujourd’hui le miso est un symbole de la cuisine japonaise, il est apparu en Chine il y a plus de 2500 ans, sous le nom de » Chiang ». Ce n’est qu’au tournant du septième siècle de notre ère que des moines bouddhistes chinois exportèrent le miso au Japon. La recette du miso fut alors adoptée et adaptée. Les japonais fabriquèrent par exemple du miso de riz. S’il devint vite un ingrédient phare de la cuisine quotidienne, il était aussi l’allié des samouraïs qui avaient besoin de prendre des forces. Une partie du salaire des personnes travaillant pour l’empereur était versée en miso. Le miso faisait aussi parti des pharmacopées traditionnelles chinoises et japonaises. Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que le miso fut fabriqué à plus grande échelle, de manière industrielle. Avec la mondialisation, et le succès de la cuisine japonaise dans le monde entier, le miso et surtout la soupe miso sont devenus des saveurs consommées aux quatre coins du globe.